LAFCADIO

biographie immobile

 
il a parcouru le monde assez fidèlement l'adolescence. On peut utiliser le verbe «bourlinguer » pour faire du Woodie Guthrie, lequel errait, avec pour compagne, une guitare qui tuait les fascistes… tout un programme inachevé…
 
 Bien sûr, il a marqué à l’âme l’autoroute 61 revisité… cette folk /blues ou blues/folk -selon que l’on sème d’âmes blanche ou noire- song née en  1965 et qui marque aussi son acte d’errance en ce bas monde ! 
 
C’est que le voyage nous porte haut… On pense alors au grandtour de Stendhal et consorts qui visitaient Roma, Firenze, Verona, Venezia, Siena, Napoli e Palermo dans un même élan de reconnaissance pour une hypothétique Renaissance. Pour les hommes en revanche, il y a quelques fulgurances de bonheurs et des évasions… sinon l’évasion de soi… 
 
 Mais tous les voyages se valent puisqu’ils nous ramènent au point de départ, sauf peut-être les voyages immobiles. Alors, on s’ imagine des choses et le monde sans le heurt de la réalité. 

On y sent même l’air marin dans les voiles des départs…  Le plus dur est de revenir, de redescendre sous le joug de la réalité.  On touche encore  du doigt les rires sonores de femmes aimantes.

On peut même ressentir les efforts d’un désespoir caché qui dévoile le mat des retours itinéraires sur terre.

" Le seul voyage dont je ne suis pas revenu c'est Dylan!"

 

 

philippe.usseglio@laposte.net