ANITA VOLK
Anita Volk explore des terrains aqueux ingrats dépouillés drolatiques nus et macule toutes les chaises et fauteuils des longs couloirs d’attente. Elle chante écrit dit respire crève ses mots crie. La carcasse gêneuse pisseuse pot cassée qu’elle est ne s’empêche pas de vivre. Elle s’étonne divague sombre s’abime. Elle observe avec tout son corps les possibles, les jaillissements, les rencontres, les limites et les déchirements des mondes.
Chaotique éparpillée débordée débordante jeune vieille vivante coriace aigre malade sale obscène brusque maladroite vive fine précieuse absurde, tout, rien, un tas d’os et de débris, d’éclats, d’orgie, de chair, d’éclairs. Elle est son désir d’être de prendre de découvrir.
Actuellement, elle travaille en solo, sur un répertoire de chansons (Desnos, Prévert/Kosma, Francis Blanche, Fréhel, Damia, Nitta Jo, Yvette Guibert, Marie Dubas, Léo Férré, Brel, Brassens, Bobby Lapointe, Vian, Gainsbourg).
Inspirée par les écrits de Michaux, Tarkos, Bataille, Vian, Buzzati, Dostoievski, Miller, Anais Nin, Artaud, Joyce Mansour, Kerouac, Hesse,... Elle cherche son univers en partant de la matière mot, elle cherche une parole à faire vivre intensément, avec tout ce qu’elle est, avec toute sa force sa faiblesse sa hargne, son désarroi, sa beauté, sa laideur.
Anita Volk et le créateur de ‘Marseille Blues’, Henrik Aeshna, vont sortir dynamiter les rues avec ce montage hybride entre fluxus et passion du Christ apocalypse érotique pour les enfants.
Clown déluré vivace libre allumé, débordé par l’instant immense. Etranger, Etrangère, Etre âne, Vagabond, Anita donne son regard et se laisse regarder. Sa transparence perce les formes, déverse les fluides. Elle vit, joue, se joue, perpétuel devenir, élan sincère élan vers, coupures, coupures nettes, résonnance, langue des corps, extase de voir ailleurs et autre ce qui est là. Rencontre, Perte, Chaos, Immensité du Chaos.